cyborgs
Sous l’éclairage par exemple de Clive Thompson (ici ou là), nous sommes nombreux à être des cyborgs. Disons, dès lors que l’on excelle à une tache par le biais d’un outil semi-cognitif. Egalement avides de sensationnel, on louche également sur les athlètes à prothèse dont les performances se rapprochent des athlètes entiers (intègres ?).
A son origine le cyborg, cybernetic organism, se permet l’usage aussi bien d’extensions ou de remplacements mais aussi du cortège de drogues nécessaire à son aboutissement. Il est également issu et intégré au complexe militaro-industriel. Or avec ces nouveaux éclairages il est plutot du ressort de notre quotidien : sans avoir pour autant réellement incarné ces extensions, beaucoup en sont munis de l’éveil jusqu’au coucher. Je me souviens de mon premier choc, vite passé, en voyant quelqu’un soliloquer avec conviction et véhémence au milieu d’une place publique, qui n’était qu’un simple usager de son kit “mains-libres” …
Donc voilà, avec internet via le moindre téléphone portable, avec au minimum l’accès à un espace de mémoire et de connaissances plus ou moins bien classées, nous sommes des hommes étendus, disons au minimum “homo-connecticus”, des cyborgs en puissance donc.
geriborgs
L’étape suivante implique quelques brisures sociales, qui sont déjà en place depuis longtemps. Disons qu’elle nécessite de vouloir les consolider avec un certain jusqu’au-boutisme. Je n’ai aucun doute que certains le tenteront, il s’agit du geriatric-cyborg, le geriborg. J’ai été plutôt étonné de ne pas trouver grand chose avec les moteurs de recherche. Depuis la lecture de cet article de la revue C-theory, j’avais fait mien ce mot, par exemple pour railler les impressionnants efforts des mes ainés quand ils consolident leurs positions dominantes, surtout quand il s’agit de leurs apparences (prototype : Karl Lagerfeld).
Combien succomberont ?