Duo de contrebassistes qui se rencontrent pour la première fois. Présentés l’un à l’autre par le danseur Charles Vannier, ils ont juste fait une balance de son de quinze minutes dans l’après midi. Ce fut donc une véritable improvisation.
Comme à la bascule l’espace est petit, on est vite au courant de tout et la confession de ce court quart d’heure seulement de préalable ne pouvait m’échapper y compris pendant la performance ; pour autant cette fois-ci il ne fut pas question, comme bien souvent hélas, d’artifices ou de postures autour de la contrebasse. La taille de l’instrument et la facilité à répondre à toute sollicitation font qu’on voit bien souvent “l’improvisation” devenir prétexte à faire un panégérique exhaustif de tous les usages et sons de l’instrument : frotter l’archet à toutes les parties, taper sur tous les côtés, etc.
Je dois avouer qu’en plus, étant moi-même contrebassiste j’ai eu la désagréable surprise d’être assujeti pour partie à une écoute trés analytique. Le moindre son des contrebasses, sans même que j’aie besoin de vérifier visuellement m’était immédiatement perçu avec en surimpression le moyen technique exact mis en oeuvre pour sa création : quelle pression avait été ou non mise dans le pincement de la corde entre les doigts et la touche, l’archet a-t-il été poussé ou tiré ? La taille de “la bascule” et le fait que les contrebasses étaient seules et non amplifiées devaient beaucoup ajouter.
Mais trés rapidement la gène disparu, et il n’y eu pas de gesticulation. Toutes apréhensions inutiles passées, ce fut un véritable moment musical, de vraies pièces se sont construites dans l’écoute et les contributions mutuelles, avec beaucoup de belles réussites. Un trés beau concert.
[...] pour une fois c’est monsieur qui bloggue un concert (et en plus il y prend des photos) : [...]
hé il a même pas marché le trackback.
les photos sont vraiment magnifiques.
chuis verte de pas y être allée.
ha heu mais si il avait marché le trackback… désolée.